Pépin Laurent
@PpinLaurent1
Ecrivain et psychologue clinicien
"Dans le ciel constellé de la ville-capitale du pays à la langue inconnue, je n’avais plus peur ce soir-là. Mais il y avait ces sirènes qui criaient en bas pour me faire du mal et ces lumières clignotantes et les hurlements au porte-voix d’une voix étrangère."
"Parfois, je ne suis pas sûre qu’il ait vraiment existé. Autrefois, dans les limbes, la salle d’attente où j’ai attendu dix-sept ans que maman revienne me chercher, il y avait un petit garçon, enfin un bébé jamais né, comme moi (...)." Clapotille. Laurent Pépin.

« Parce que nous ne sommes plus des inventeurs de mondes et que nous errons en regardant se dissoudre la langue, les paroles écroulées, abattues comme des oiseaux morts à nos pieds. » Laurent Pépin. L'angélus des ogres. Éditions Fables Fertiles.
Et à certains moments, on voyait vraiment ce que l’eau de pluie voulait dire lorsqu’elle ne stagnait plus sur le parquet et qu’elle ne tombait plus du ciel de l’appartement. La pluie remontait, au contraire, comme des vapeurs parfumées exhalées du sol.
"Il fallait partir ailleurs, là où on aurait un angle de vue différent et d’autres idées qui n’étaient pas encore des idées. Et on savait aussi qu’il ne fallait rien emmener avec soi des couleurs du monde présent."
"Mais il fallait faire attention au choix des boissons, parce que certains breuvages permettaient de se remémorer l’époque où on était mort, quand on était petit. On n’avait pas vraiment besoin de ça, quand on se souvenait déjà ou qu’on n’avait pas trop envie de s’en souvenir."
"Je ne sais pas beaucoup d'écrivains qui se sont approchés aussi près des tréfonds de l'esprit humain (...) Il faut absolument lire Laurent Pépin(...)" A propos de Clapotille, dans le club Mediapart, par le philosophe et écrivain Patrick Rodel. blogs.mediapart.fr/patrick-rodel/…
"Alors au fond, j’étais monté au sommet de la barre de métal-poussière qui fendait le ciel de la ville-capitale du pays à la langue inconnue pour regarder les souvenirs blancs du monde des autres tomber du ciel et ouvrir les portes non autorisées." L'angélus des ogres.
"Et je me suis approché du bord pour mieux voir les morceaux de ciel qui dégringolaient et les histoires qu’ils racontaient. La théine et la caféine bouillonnaient dans mes veines et je sentais le sang de la Câlinante sur mes mains et mes bras et dans mes yeux qui coulaient."
"C’était un spectacle merveilleux. Je me disais que moi aussi je pourrais tomber comme ça, en guirlande, en farandole, avec des mouvements aériens de plume et me poser au sol, puis remonter et recommencer." L'angélus des ogres.
"Dans le ciel constellé de la ville-capitale du pays à la langue inconnue, je n’avais plus peur ce soir-là. Mais il y avait ces sirènes qui criaient en bas pour me faire du mal et ces lumières clignotantes et les hurlements au porte-voix d’une voix étrangère."
"Clapotille n’est pas simplement une histoire, c’est un poème à vif, une métaphore vertigineuse du combat spirituel que chacun mène contre l’effacement de soi, contre la déshumanisation du monde." Catherine Andrieu. ral-m.com/revue/spip.php…
"Elle parlait, et je sentais les points de scission dans son corps. Je l’enveloppais alors en tâchant de maintenir une unité, là où je ne ressentais que brisures de chairs et de rêves éparpillés…" Monstrueuse Féérie. Laurent Pépin. Illustration : le couple Parkeharrison
"Et sur mes bras, là où j’avais creusé des puits afin de dissiper de mon âme et de mon corps les souvenirs du monde des autres, des ramures frêles et bourgeonnantes s’étiraient."
"J’avais poussé ainsi, au fil des nuages et des oiseaux de passage, n’emportant qu’un peu de mousse et de plumes pour fabriquer des rudiments de langage et nuancer mes émotions." Clapotille. Laurent Pépin. Éditions Fables Fertiles: fablesfertiles.fr/produit/clapot…
"Papa m’a trouvée sur une plage de sable enneigée, alors j’ai appris à parler parce qu’il fallait bien que je lui dise quelque chose." fablesfertiles.fr/produit/clapot…