Piotr Lmv
@PiotrLmv
Слава Україні 🇺🇦 Слава ЗСУ Смерть всім російським окупантам
Au moins une dizaine de sociétés françaises continuent d'exporter des composants critiques en Russie malgré les sanctions européennes selon l'enquête de @RTLFrance. Thread 👇 à lire
ENQUÊTE RTL - Guerre en Ukraine : ces entreprises françaises qui continuent de fournir l'armée russe ⤵️ bit.ly/3UoKHSL
Selon @RTLFrance, des pièces de @Nicomatic_HQ ont été retrouvées sur des armes russes détruites en Ukraine. C'est également la découverte du groupe Yermak-McFaul @sanctionsgroup composé d'experts américains et ukrainiens chargés d'évaluer les sanctions contre la Russie. 2/17
Selon le groupe @sanctionsgroup, le montant des exportations vers la Russie de composants critiques fabriqués par Nicomatic a doublé depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, passant de 2,2 à 4,8 millions d'euros. 4/17
Malgré les sanctions, @Nicomatic_HQ a donc continué de vendre ses produits. "Elle ne fait pas du commerce directement avec la Russie, certaines de ses filiales et distributeurs s'en chargent, principalement en Chine et à Hong-Kong", explique l'experte Olena Bilousova. 5/17
Ces composants sont ainsi passés par la filiale chinoise de @Nicomatic_HQ et au moins 9 intermédiaires ou distributeurs différents. Leurs noms ne permettent pas de connaître le destinataire final : Jiuyun Technology, Hytera Communications, Chips Resources, etc. 6/17
Ainsi, grâce à ce système, 5 entreprises basées en Russie sont suspectées d'avoir acheté du matériel auprès de @Nicomatic au moins jusqu'à fin 2023 7/17
La multiplication des intermédiaires est une stratégie de contournement classique pour éviter d'apparaître comme équipementier de l'armée russe et obtenir plus facilement les autorisations françaises d'exportation dénoncent plusieurs ONG qui ont travaillé sur ce sujet. 9/17
Contactée par @RTLFrance, la direction de @Nicomatic_HQ affirme qu'elle était au courant de ces problèmes depuis février 2022 et qu'elle a mené une enquête interne. Elle ajoute avoir arrêté tout envoi direct en Russie dès les premiers jours de l'invasion russe en Ukraine. 10/17
"Ce n'est pas un manque de contrôles de notre part mais un manque de vigilance. Nous essayons de travailler avec le client final qui va utiliser nos pièces et pas des distributeurs qui vont acheter des pièces et les revendre ensuite", explique le PDG Olivier Nicollin. 11/17
En France, la violation ou le contournement de ces sanctions est passible d'au moins 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amendes selon le Code de la défense. Mais dans les faits, les condamnations sont rares. 12/17
@Nicomatic_HQ n'est pas la seule entreprise à fournir du matériel à l'armée russe. Safran et Thales, deux fabricants français de matériel militaire - dont l’État est le principal actionnaire - sont notamment régulièrement cités dans des rapports d'experts et d'ONG. 13/17
Les exportations de Safran et de Thales vers la Russie ont certes drastiquement chuté depuis le début de la guerre mais elles se sont poursuivies en 2023 selon l'Observatoire des armements @obsarm, un centre d'expertise indépendant basé à Lyon. 16/17
En janvier 2024, le Ministre ukrainien des Affaires étrangères @DmytroKuleba affirmait que 95 % des composants critiques étrangers trouvés dans les armes russes détruites et retrouvées en Ukraine proviennent de sociétés privées occidentales. 17/17
Voici le dernier rapport daté de janvier 2024, très éclairant, du groupe Yermak-McFaul @sanctionsgroup et de la Kyiv School of Economics @kse_ua, "How Russia continues to import components for its military production" : kse.ua/wp-content/upl…